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Préjugés et réticences fréquentes
Chacun de nous a pu entendre, les opinions les plus controversées sur les « psys » :

« Je préfère me débrouiller tout seul ! », « Je ne vois pas pourquoi quelqu’un saurait mieux que moi ce que je dois faire ! »

Le psychologue ou le psychothérapeute accompagne le travail mené par le patient qui élabore au cours des séances le sens de ce qui peut être en jeu pour lui dans la répétition de certaines difficultés. Le « psy » ne sait pas à la place de son patient. Il doit être attentif et se garder de croire qu’il saurait mieux que son patient quel est le bien de celui-ci. Soutenir progressivement ce qui parait au patient des modalités de vie supportables, voire plus apaisées et légères n’est pas du tout délivrer des recettes de bien-vivre !

« Pouah quelle horreur, allez raconter ma vie à un inconnu ! », « Tu parles, il écoute à moitié et il ne dit rien, Je vois pas comment ça peut aider.»

Dans toute interaction avec un autre humain, y compris la plus insignifiante qui soit, se manifeste, même de façon presque inconsciente, le souci de l’effet que l’on aura sur l’autre… Sans doute encore plus avec ceux qu’on aime et en qui on a confiance. Ne pas les inquiéter, les choquer, les blesser… Le premier outil qu’offre la rencontre avec un psy est de pourvoir « dire » en présence d’un autre être humain dont la seule mission est d’essayer d’entendre, sous, dans, entre les mots ce qui court comme un furet qui montrerait son nez mais qui resterait insaisissable. Interpréter n’est pas inventer un sens, c’est faire entendre ce que le patient porte mais ne sait pas consciemment qu’il porte : sa vérité subjective.

« Ressasser le passé, ça sert à rien ! Je préfère aller de l’avant ! »

Bien sûr ! C’est bien pour retrouver la capacité d’être au présent de sa vie que l’on peut prendre la décision de vouloir rencontrer un psychologue. Lorsque l’on se heurte de façon répétée aux mêmes impasses, on peut supposer que dans ce processus de répétition, il y une insistance inconsciente qui nous détermine à notre insu. Comme une lettre qui revient tant qu’elle n’a pas trouvé son destinataire… S’en libérer passe par le désir de vouloir en savoir un peu quelque chose de ce qui se joue et se rejoue. L’inconscient est têtu au-delà de tout et si le processus défensif de refoulement peut dans un 1er temps constituer une « solution », peu à peu il cède et agit sans que l’on puisse déchiffrer le sens des symptômes qui se manifestent. les crises d’angoisse en sont un exemple.