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Pourquoi consulter ?
Ce qui peut nous amener à « consulter » et ce qui peut nous retenir.

Si vous lisez ce texte, c’est peut-être parce que vous hésitez à « consulter » pour reprendre l’expression fréquemment utilisée.
Mais vers qui vous tourner ? Pourquoi aller voir un « psy » plutôt que de parler à une personne de confiance, un(e) ami(e), des parents, votre médecin ?
N’est-ce pas avouer une « faiblesse », une vulnérabilité ? S’en sortir seul, se montrer fort sont, encore, des injonctions bien ancrées dans nos esprits. Aller voir un « psy » est encore vécu par beaucoup d’entre nous comme une démarche délicate…

Cette décision vous appartient totalement, à vous et à vous seul. Il ne s’agit ni de rassurer, ni de faire plaisir aux autres. Quelle que soit l’orientation et les méthodes qui vous seront proposées, elles n’auront de chance de vous amener à trouver un mieux-être, une façon plus vivable de faire avec vos difficultés que si cela correspond à votre demande et à votre engagement. Nul ne peut savoir pour vous ce qui serait « la bonne façon » de vivre. Entamer une telle démarche n’est ni s’en remettre à l’autre, ni se dessaisir de son individualité pour « rectifier » son comportement en fonction de normes extérieures. Il ne s’agit ni d’un formatage, ni d’une reprogrammation.

Les raisons qui amènent à consulter un psychologue sont très diverses : sentiment persistant d’épuisement, de découragement, de manque de confiance en soi, de tristesse, voire de dépression, apparition d’idées noires, de conduites addictives, de troubles variés : alimentaires, obsessionnels, phobiques. Ce peut être à la suite d’événements bouleversant l’équilibre de vie : déménagement, mutations professionnelles, rupture, deuil, psychotraumatisme … Mais ces symptômes peuvent aussi apparaitre sans que l’on puisse vraiment trouver de lien avec le contexte présent. Il n’existe pas de bonne ou de mauvaise raison pour solliciter l’accompagnement d’un psychologue. Il n’existe aucune douleur ou difficulté qui soit plus légitime qu’une autre. Celles-ci sont très variables et propres à chacun.

Il ne s’agit pas ici de faire une liste de spécialités thérapeutiques. Si l’on peut regrouper certaines souffrances psychiques sous des termes généraux comme dépression, bipolarité, addictions…. ces termes ne disent rien sur l’absolue singularité dans laquelle ces souffrances s’inscrivent. Le plus souvent, elles s’avèrent, rapidement, n’être que des « portes d’entrée » et jouer le rôle de signes, à la fois d’alerte et de défense. Dans une approche psychodynamique de la personne, ce qui est mon choix de travail, elles seront accueillies et interrogées avec tact pour en dégager le sens et la fonction, propre à chacun. Il ne s’agit pas de tenir un discours moralisateur ou hygiéniste sur la meilleure façon de vivre, recette et savoir que le psychologue détiendrait, mais de soutenir chaque patient dans sa recherche et sa construction d’une solution plus vivable, et moins difficile pour lui.

Mon expérience clinique m’a amenée à rencontrer plus particulièrement, des patients souffrant de problématiques addictives et de « troubles » des comportements alimentaires, de différentes formes de mal-être groupées aujourd’hui sous les termes de stress, de dépression et de bipolarité, ou ne parvenant pas à surmonter les conséquences douloureuses d’une rupture dans leur parcours de vie : licenciements, séparations, deuils…
J’ai développé un intérêt spécifique, à travers des travaux personnels, pour le traumatisme psychique qui a laissé derrière lui peur et confusion, détresse et impuissance devant l’impossible à dire. Les conséquences de ces « mauvaises rencontres » peuvent parfois être difficiles à mettre en lien avec l’événement, mais se manifester par des actes destructeurs contre soi-même (consommation excessive d’alcool, de drogues, pratiques de scarifications…) ou contre les autres… Un travail avec un thérapeute peut permettre de sortir de cet enfer et de restaurer les capacités du psychisme.